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On va parler des vraies affaires, m’a prevenu Jean-Michel* des Notre toute premiere ligne de le courriel.

On va parler des vraies affaires, m’a prevenu Jean-Michel* des Notre toute premiere ligne de le courriel.

On va parler de la cruise a l’ere du virtuel…

Debut 2013, Jean-Michel est devenu celibataire. Ca tombait beaucoup, le amie Annie* aussi. Mais non, ils n’ont gui?re decide de secher leurs larmes respectives dans le aussi lit. Ils ont decide d’utiliser les plateformes de l’ere numerique Afin de se mettre en scene, « Les aventures de Jean-Michel et Annie, grands zamis »…

Succes dans toute la ligne : « Curieux d’enchainer les rencontres, nous nous sommes dechaines, chacun de notre cote », illustre-t-il.

Et Jean-Michel de m’ecrire deux pages d’observations bien tassees sur les rites virtuels une drague au XXI e siecle par ecrans interposes. Ses impressions sur les sites de rencontres avoues (Reseau Contact, Mon Classeur, OKCupid) et officieux (Facebook, Twitter, Instagram)…

Reseau Contact : « Plusieurs matantes, de l’univers beige, des analphabetes fonctionnels. Pour nos gars, c’est le reseau Occupation double. »

Mon Classeur : « Plusieurs meufs bien maquillees, qui cherchent le fuck avec des gars muscles. Mes gars : tel Reseau Contact, mais avec des tatouages tribaux… »

OKCupid :

« Les meufs sont jolies et eduquees, des mec paraissent un tantinet plus geek, moins biceps. Filles de McGill, Concordia, de l’Ouest-de-l’Ile et Ontariennes nouvellement arrivees. »

Twitter : « A-t-on pas vu autant de frustration sexuelle en un seul endroit ? On pensait que le prejuge concernant Twitter comme endroit ou nos gars maries cruisent des etudiantes, c’etaient juste des fabulations. Mais non, non, non… »

Instagram : « Des selfies de filles en manque de confiance qui se boostent l’ego a coups de dizaines de likes . Je like la photo d’une fille. Elle like une des miennes. 1 semaine prochainement, 1 nouvelle like concernant la sienne, un autre like via la mienne. Et ca continue. Pis ben voila, on se retrouve, pis on s’adonne assez bien… Juste parce que j’ai like une photo legerement sexy par un soir ou elle se sentait seule. »

Facebook : « Est-ce que j’ai rencontre des personnes tel ca ? Oui. Romantiquement, professionnellement, ainsi, j’ai meme cree de vraies amities comme ca. Notre style, c’est de jouer la ligne et de realiser qu’entre un gars amusant et un creep , y a pas une grosse difference. Y a pas 1 seul creep qui pense qu’il reste deplace… »

Aussi LinkedIn, le morne reseau social professionnel, est en mesure de deboucher dans une baise, m’a informe Jean-Michel. « J’ai votre chum qui a couche avec la fille de l’entretien d’embauche, c’est elle qui l’avait contacte via LinkedIn… »

Un constat bien sur subjectif, mais lucide, vivant et sans compromis i  propos des specimens qu’on trouve en multiples ecosystemes.

« On appelle-tu ca juger, votre que je fais ? a ecrit Jean-Michel quelque part dans son rapport d’observation. Desole… »

Tu juges, ti-gars, mais je veux te approcher.

Nous sommes alles casser la croute. Annie etait la.

Lui : tel il l’avait ecrit, jeune professionnel, vif et intelligent, mais surement jamais le premier a etre choisi au ballon-chasseur di?s qu’il etait au primaire. Beau ? J’habite jamais bon pour determiner si un gars est beau ou pas. Y a juste avec Wauthier que je suis sur de la reponse. Pis Brad Pitt…

Elle : pleine d’esprit, filiforme, rieuse. Formation de prof, mais a travaille dans un tas d’autres secteurs. Notre genre joggeuse que le yoga emmerde, mais je peux me tromper. Belle ? Oui.

Debut 2013, donc, Jean-Michel et Annie deviennent celibataires, chacun de un bord. Ils decident d’aller voir au virtuel comment faire exulter leurs corps…

— Ca a marche ? que je leur demande.

— Toi plus que moi, dit Annie a Jean-Michel en souriant.

— Je suis un salaud, desole…

Notre mise en scene, Jean-Michel et Annie l’ont creee en tandem. Un duo d’amis, comme je disais. L’optique etait d’enfiler nos rencontres, evidemment. Mais pas juste ca :

— C’etait du gros fun, se rappelle Annie.

— On se faisait du fun apres, a se raconter des dates, a comparer ce qu’on vivait comme aventures…

Parle-lui du cardiologue, dit Jean-Michel a Annie, en mettant inscription victoria milan des apostrophes sonores sur « cardiologue »…

— Je l’ai rencontre dans Tinder, commence Annie. Hey, un medecin ! J’etais etonnee. Un medecin, sur Tinder ? Ca se case vite, les medecins, d’habitude…

— Voyons donc, replique Jean-Michel, amuse, t’as nullement cru a ca !

— …On va donc sur une date . Il arrive en Porsche. Moi, je chope ca limite : je roule en BIXI. Je trouve ca tape-a-l’?il, une Porsche. Il me dit qu’il vient de Laval. Ben la ! Deuxieme prise !

Qu’importe, Annie s’est quand aussi retrouvee dans la McMansion du mec, a Laval qui, a-t-elle trouve, n’etait gui?re cardiologue. Cela vendait de l’equipement medical a des unites de cardiologie…

— Neanmoins, si vous etiez tombes amoureux, il aurait fallu qu’il t’avoue.

— On ne tombe gui?re en amour concernant Tinder, repond Annie.

— T’es Di?s Que meme allee a Laval, lui dis-je.

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